Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

On the road again - Libre

Mode lecture

Aliénor  
https://warlords-rpg.forumactif.com/t55-alienor-pour-vous-etre-a
Aliénor
Rang personnalisé :
"Si je dois mourir autant que ce soit avec panache !"
Âge et ancienneté :
26 ans (2 années d'ancienneté)
Occupation :
Lancière
Voie lunaire :
Le Renégat
Niveau de stress :
On the road again - Libre FS8J2xVa_o0 / 100 / 10On the road again - Libre DtO7E1zG_o

Identité :
Aliénor "la pie"
Activité RP :
Amplement disponible !
Avatar :
Georgie Henley
Messages :
32
Mandatée par l'université de Villevieille, le bataillon de l'étendard s'engouffrait dans la Foret de Tollen. Des verdoyants vallons et des terres arables où les champs à perte de vue offraient des panoramas où nulle frontière ne saurait arrêter le regard, c'était désormais au cœur de l'immensité de cette forêt qui se refermait autour des têtes de tout à chacun que ces mercenaires et intellectuels à escorter évoluaient. Terminé les sous-bois clairsemés qui offraient encore la possibilité de voir le ciel et l'astre solaires et lunaires. Désormais le regard était sans cesse stoppé net par un tronc, d'épais buissons et autres fourrés impénétrables bardés de ronces interminables.

C'était une grande caravane qui avançait désormais bien plus lentement qu'accoutumé dans un terrain désormais plus accidenté. Où les chariots et carioles devaient régulièrement faire halte pour laisser l'avant garde déblayer la route. Ou arracher l'un des wagons d'un piège naturel. Fief de légendes et de contes pour effrayer les garnements la forêt avait cette fâcheuse manie d'asticoter la paranoïa et les sens des braves. Le moindre bruit, bruissement, craquement, attirait le regard et les grognements, les mains se crispaient sur les épées. Il y régnait une atmosphère qui tendait à se tendre à chaque minute qui passait en son sein.

Partout ? Non. Au sein de l'arrière garde trainait une irréductible femme aux couleurs et vêtements bariolés. A ses côtés, les grognards de lanciers étaient bien plus détendus. L'on pouvait entendre le crincrin d'un luth ainsi que les rires tonitruant des hommes qui reprenaient en chœur les refrains grivois de quelques chansons reprises et modifiées de ritournelles plus romanesques. Elle était au cœur de ses camarades de formation, valdinguant et sautillant sur les sentiers. Endiablant le rythme de marche et le moral alentour. Enervant sans aucun doute quiconque exigeait un brin de discipline ou de discrétion. "Alors qu'est ce qu'on se fait ?! La caravane s'est encore arrêtée ! Mais qui est donc l'empoté qui vient de s'embourber ?!" Disait-elle en sautant d'un pied sur l'autre en faisant quelques accords de luth. Elle mettait la main à son oreille en entendant les proposition de ses infortunés camarades. Malgré le fait que la journée de marche avait été épuisante, littéralement harassante, que la luminosité déclinait bien rapidement et rendaient aux ténèbres nocturnes le contrôle des lieux pour la nuit, ils avaient le sourire aux lèvres. Les chants, la musique, donnaient une force supplémentaire à faire un pas devant l'autre. Pour Aliénor c'était du gâteau. Dès qu'il fallait amuser la galerie cette feignante était tout simplement infatigable. Bien qu'au fond, elle aussi tout se qu'elle désirait c'était de monter sa tente et de s'écrouler sur sa couche pour dormir jusqu'au petit matin après un bon bol de ragout ou de gruau.

"Bien," entonnait-elle joyeusement. "Qu'allons nous jouer pour motiver l'avant à remettre de la distance avec nous ?" Elle tendait l'oreille aux vociférations enjouées de ses camarades. "J'ai une méchante mère" disait un premier. "Chante nous J'aimons le bon vin !" En hurlait un autre à s'en arracher la gorge. Mais un dernier mettait tout le monde d'accord en proposant  Bonsoir maître de la maison

"Voilà une chansons qu'on a pas entonné depuis un sacré bout de temps ! Va pour celle ci et j'espère qu'il vous reste de l'air dans vos gosiers ! Car j'escompte bien qu'on vous entende jusqu'à Villevieille !" Sans attendre les premiers accords s'élevaient dans les airs avec une folle excitation et les premières strophes, répétées à l'unisson par les soldats, résonnaient et rebondissaient sur les troncs alentours.

♪ Bonsoir le maître de la maison, et toute la compagnie, mantirelire lon li ra ! ♪
Fol-Oisel  
https://warlords-rpg.forumactif.com/t46-que-lon-memporte-si-je-rhttps://warlords-rpg.forumactif.com/t74-la-voliere-renaud
Fol-Oisel
Rang personnalisé :
Ombrageux volatile
Âge et ancienneté :
28 ans ; dans le bataillon depuis deux ans.
Occupation :
Chasseur.
Voie lunaire :
Le Rêveur.
Niveau de stress :
On the road again - Libre FS8J2xVa_o0 / 100 / 10On the road again - Libre DtO7E1zG_o

Image/gifs :
On the road again - Libre Cb2cdbb26154c9f9f7f1e2b7be382f4df1936fa8
Identité :
Khendra (elle)
Activité RP :
Fluctuante. (0/3)
Avatar :
Dev Patel (Khendra) (gif par hollywoods)
Messages :
67
Assis sur le rebord du chariot, les jambes dans le vide, Fol-Oisel attend. Grimace à chaque cahot – et le Ciel sait s’ils sont nombreux – qui se répercutent des roues malmenées à sa colonne vertébrale. À ses côtés, les rapaces somnolent dans leur cage, chaperon de cuir sur la tête. Il aurait aimé avoir leur chance : un casque de cuir pour obstruer sa vue et ses oreilles, et lui assurer quelque répit face au désordre sonnaillant du cortège. Cinq heures durant il a pris les rênes du percheron tirant le caisson de bois roulant, avant de laisser sa place à un autre compagnon. Pour trouver un peu de repos, paraît-il ; balivernes. Et ses partenaires semblent tout aussi peu enclins à fermer les yeux, alors que le chemin disparaît derrière eux, avalé par les arbres. Les rapprochant de leur prochain mandat. De ruines maudites, convoitées par des hommes de peu de foi. Mots boudeurs qui se sont maintes fois perdus dans sa barbe.

Le chariot s’arrête soudain, manquant de désarçonner le fauconnier. Se rattrapant de justesse au rebord, il se tourne vers l’avant de la caravane. Il fronce les sourcils en voyant les volatiles s’agiter dans leurs cages, pépiant leur mécontentement. Alors qu’il s’avance pour essayer de les calmer, son collègue l’apostrophe :

« Eh, Fol-Oisel. Tu veux bien aller voir c’qui s’trame devant ? Peut-être qu’un des nôtres s’est embourbé… Encore.
Le chasseur soupire, avant d’enfourcher le bord du véhicule et de sauter à pieds joints dans la fange.
— J’y vais de ce pas. »

Il ne se fera jamais au bruit spongieux régurgité à chacun de ses pas. Sa main se pose par réflexe sur le pommeau de son épée, l’autre sur la ceinture de son carquois. Il longe le cortège avec précaution, sautant parfois de monticule en monticule, évitant les flaques de boue. Il presse le pas alors que des trilles métalliques et des cris humains lui parviennent. Clameur inquiétante qui se transforme, à mesure qu’il s’en approche, en musique rythmée… Qui peut bien festoyer à un moment pareil, en pleine forêt, au risque d’attirer tous les brigands des cimes ?

La réponse ne se fait guère attendre quand Renaud arrive enfin à la hauteur du concert improvisé. Aliénor… Entre fleur et furie, celle qui se languit de l’héritier Belfoy se fait spécialiste de l’indiscrétion. Si ce n’est son doigté remarquable quand il s’agit de jouer du luth, et ses notes ont de quoi le réchauffer quelque peu, malgré lui. Il pince les lèvres, perdu au milieu de ses camarades enfiévrés par la virevoltante cheffe d’orchestre.

« Ooh ! Voyez un peu qui c’est qu’est là ! C’est l’Fol-Oisel !
Le sang quitte son faciès d’un coup, et il se tourne vers l’auteur de la voix, un musicien à la voix aussi portante que son tambourin. Tente une protestation :
— Dites, nous ne sommes pas très discrets et…
— Fais pas ton pisse-froid alors qu’Aliénor est là ! Viens danser plutôt !
— Je… »

Renaud n’a guère le temps de finir sa phrase qu’on le tire déjà dans la ronde. Le ménestrel qui l’a alpagué lui colle dans les paumes une paire de bracelets ornés de grelots. Il adresse un sourire bégueule à la jeune femme, puis enfile ses menottes de fortune en jetant un regard noir à son taquin geôlier. Le gredin vient de Basserale, sans aucun doute ; né en d’autres terres, il n’aurait jamais deviné quels pas le chasseur savait danser.

Pensant qu’abdiquer écourterait la fête, Fol-Oisel déploie ses bras vers le haut. Ses poignets tournent en cercles opposés, faisant tinter les grelots, tandis qu’il s’avance dans le cercle, un pas après l’autre. Ses membres tantôt se croisent, tantôt s’écartent, mimant à qui veut l’envol d’un oiseau, le battement d’ailes d’un papillon, ou l’offrande de son cœur à un être aimé. Son corps sautant et tournoyant s’adapte au rythme de la chanson entonnée par ses compagnons, plus lent que celles de son enfance. Il se revoit dans la grande salle de la demeure familiale, à transmettre les pas de danse à sa fratrie. Son regard se perd un peu, dans la brume de Tollen changée un instant en rosée basserale, et sa carcasse semble s’agiter seule au milieu du bataillon, déliée de ses pensées. Et puis les applaudissements retentissent, et le danseur reprend ses esprits, esquisse une révérence en direction d’Aliénor, tout en faisant sonner ses bijoux. Il se redresse, un sourire contrit tordant son visage, et se fond à nouveau dans l’attroupement non sans quelques tapes sur l’épaule de la part de ses compères. Essoufflé, il se passe une main nerveuse dans la nuque, l’enfouissant sous ses cheveux noirs. Les joues rougies d’effort et d’embarras, hésitant si ceux qui l’applaudissent l’encouragent ou le raillent.

Je suis venu ici ce soir,
C'est pour danser et pour rire, mantirelire lon li ra

On the road again - Libre