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Petit, petit, petit (Fol-Oisel)

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Drathir la siffleuse  
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Drathir la siffleuse
Rang personnalisé :
J'dis déjà pas merci dans ma langue
Âge et ancienneté :
40 ans, dans la compagnie depuis 3 ans
Occupation :
Eclaireuse
Voie lunaire :
La sirène
Niveau de stress :
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Identité :
Drathir (elle)
Activité RP :
5/7j & Disponible
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Messages :
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Et voilà. Ils y étaient. Après des semaines de voyage en direction de ce qui incarnait presque l’autre bout du monde aux yeux de la plupart des gens, ils venaient d’atteindre le lieu adéquat qui leur servirait de campement et tout le monde avait commencé à s’activer. Les rôles étaient plus ou moins bien définis, les habitudes rodées et les mercenaires avaient pu commencer à installer l’essentiel, de quoi épuiser tout à chacun très rapidement. Après une énième nuit qui ne passera que difficilement, tant la blonde oscillait entre un épuisement qui la faisait s’endormir en un claquement de doigts et une franche appréhension en lien avec le contrat qui la maintenait éveillée plusieurs heures, la journée commencera avec une nouvelle charge de travail. Les bêtes avaient jusque-là été sommairement attachés aux différents arbres des environs et les quelques oiseaux de la compagnie étaient restés dans leur cage le temps de trouver un pâturage adéquat. Ce fut chose faite dans la matinée, un coin de la forêt moins condensé d’arbres ayant été trouvé à proximité et les mercenaires pouvaient ainsi y inclure chevaux, moutons et oiseaux dans un recoin également. Drathir profitera aussitôt pour réclamer à pouvoir s’occuper d’une telle tâche, envieuse qu’elle était d’être entourée de ces animaux qu’elle appréciait grandement pour la plupart et elle n’hésitera pas non plus à partir en quête de Fol-Oisel. De toute manière, le chasseur aux rapaces (comme elle se plaisait parfois à l’appeler) était certainement la personne qu’il valait mieux prévenir lorsqu’il était question de déplacer les quelques animaux de la Compagnie, sans parler du faucon qui répondait si bien à son propriétaire lui-même. Mettant un peu de temps à le trouver malgré tout, mais s’obstinant dans ses recherches, la blonde finira par capter sa chevelure en bataille. « Hey, Fol ! Faut installer les bêtes, va falloir couper du bois aussi. Encore. » Assène-t-elle d’une voix blasée sur la fin, quand bien même cela n’avait rien d’une grande nouvelle pour elle et que ça ne le serait pas plus pour son camarade tant les premiers jours au sein d’un campement consistaient justement à abattre un maximum d’arbre pour tout un tas de raisons. Cette fois ci, il faudrait au grand minimum le faire pour planter de longs et large piquets au sol, qui permettraient par la suite de définir à l’aide de cordage un espace suffisant pour l’ensemble des bêtes. Il fallait qu’ils puissent se mouvoir et manger à leur guise, tout en les empêchant de vouloir naturellement évoluer trop loin. Les animaux étaient loin d’être bêtes et sûrement que la forêt leur inspirerait autant de peur qu’à elle, mais dans le doute autant bien faire les choses. Il leur faudrait également réussir à se concocter une volière de fortune, pour éviter que les rapaces ne soient condamnés à leur petit mètre carré en guise d’habitat. Enfin, le surplus serait forcément utile.

Attendant patiemment que son compagnon la rejoigne afin qu’ils puissent prendre tous deux la direction des pâturages, ce sera tout en ayant une vague idée de la réponse de son jeune ami qu’elle demandera : « Bien dormi ? Le genre de question odieusement banale qu’elle ne se permettait généralement pas, mais qui avait le mérite cette fois de se faire une idée de l’humeur de son vis-à-vis. Outre qu’elle imaginait que, comme elle, le contrat ne l’enchantait guère et que le sommeil avait donc pu être difficile à trouver, elle voulait également savoir à quoi s’attendre avec Fol. Cela faisait quelques semaines, voire mois peut-être, que le brun était d’humeur foutrement changeante et l’ego de la blonde ne manquait jamais de s’en offusquer. Il faut dire qu’elle l’appréciait beaucoup, pour tout un tas de raisons qu’elle ne se sentait pas forcément d’expliquer, et de ce fait sentir son partenaire la rabrouer gratuitement ou ne pas toujours être en mesure d’apprécier la faveur qu’elle lui faisait à demeurer dans son sillage avait tendance à l’agacer. Le pire étant qu’elle peinait parfois à comprendre ce qui pouvait justement le mettre de si mauvaise humeur, jonglant entre la possibilité qu’il soit frustré sexuellement (alors que bon sang, les possibilités ne manquaient pas, surtout avec la jeune Aliénor qui lui tournait visiblement autour) et le fait que son passé, inconnu et sur lequel elle ne posait certainement pas de questions malvenues, le rattrape. Si tel était le cas, elle espérait que se retrouver ainsi à l’autre bout du monde, avec un contrat à la con sur les bras, lui permettrait de ne plus trop y penser et de laisser ses démons où ils étaient : derrière lui. Des engeances, ils auront tôt fait d’en affronter. T’es au courant que les chasses en solitaire sont prohibées dans l’immédiat ? » Rajoutera-t-elle en y pensant, simplement parce que la vue des oiseaux encore dans leurs cages (qu’il allait falloir transporter) sur une charrette de fortune lui aura fait penser à ce détail. Cela s’imposait essentiellement car ils ignoraient encore tout des environs et que la présence de ruines rendait les parages foutrement dangereux. Il y avait plus de risques qu’ils tombent sur un ours corrompu qu’autre chose, et ça ne s’affrontait guère à un seul.


Fol-Oisel  
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Fol-Oisel
Rang personnalisé :
Ombrageux volatile
Âge et ancienneté :
28 ans ; dans le bataillon depuis deux ans.
Occupation :
Chasseur.
Voie lunaire :
Le Rêveur.
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Identité :
Khendra (elle)
Activité RP :
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Sous la carne éprouvée, l'ossature craque. Le chasseur s'étire et délie les muscles froissés sous l'écorce. Se frictionne le visage et les cheveux, dans l'espoir d'en tirer la fatigue des derniers jours. La sylve brumeuse ne l'effraie pas pas, et son aspect mystique l'éblouit même. Le voilà curieux de découvrir ce qui se dissimule derrière ses touffus branchages ; en revanche, la raison qui l'y mène l'enchante beaucoup moins. Sa vieille peur lui noue les viscères depuis l'annonce, et na va guère en s'arrangeant. Et l'idée de croiser des Vestiges lui donne l'impression de mirer son reflet déformé.

Plusieurs fois, avant même leur arrivée à Tollen, le fauconnier s'est éveillé en sueur, la bouche sèche, l'angoisse pesant sur sa cage thoracique. Plusieurs fois, il a erré dans le camp, ou du moins ses quelques fondations, le derme mordu par la fraîcheur nocturne, la crinière exhalant le pétrichor. La nuit dernière, il a profité du sommeil de ses camarades pour se glisser à l'extérieur de sa tente et palper l'horreur qui se niche à la naissance de son échine. Et confirmé son impression : ce qu'il reste des runes se déforme et s'étend, pour lui ronger la peau et la raison. Le constat fait, Renaud a remis sa chemise. Resserré son corset de cuir. S'est recouché, et est resté jusqu'à l'aube les poings crispés sur sa couverture, ses prunelles noires fixant le plafond de la tente, plus attentif au bourdonnement des insectes et aux ronflements de ses camarades qu'à son propre repos.

Fol-Oisel s'est éveillé les yeux bouffis, creusés par des cernes violacés. A tenté de se ragaillardir en se versant de l'eau fraîche sur le crâne. Frigorifié, éprouvé, il n'a avalé qu'un morceau de pain après avoir enfilé ses nippes et ses bottes. Lassitude quelque peu soulagée par la voix familière qui l'appelle par son sobriquet, et par la tâche qui l'attend. Le fauconnier se tourne vers Drathir et, face à sa mine défaite, tente de lui offrir son plus bel enthousiasme et la salue d'un hochement de tête.

« Bonjour à toi aussi, Drathir. Eh bien, allons-y sans tarder ! »

De tous ses compagnons, la Siffleuse est sans doute celle qu'il fréquente le plus depuis son arrivée. Et celle qui subit le plus, aussi, les conséquences de son mal. Il s'étonne qu'elle daigne encore lui adresser la parole après que sa langue ait fourché tant de fois, enflammée par sa propre douleur. Fol-Oisel sait avoir maintes fois esquinté sa fierté, et chaque fois en ressentir l'amertume. Il se promet de ne pas déborder à nouveau ; espère tenir l'engagement silencieux. À défaut, faire montre de volonté pour ne pas déplaire davantage à son amie. Pour elle, une bonne action vaut sans doute mieux que de plates excuses.

Son sourire s'affadit quand cette dernière s'enquiert de sa nuit. Il hausse les épaules, devinant ce que la trivialité de la question dissimule.

« Tu sais comme je deviens pleutre dès qu'il s'agit des runes. Mais il me tarde d'aller arpenter la forêt. »

Le chasseur retrousse les manches de sa chemise sur ses avant-bras et attrape une charrette, avant d'y déposer deux haches trouvées sur le chemin. Alors que les deux partenaires s'avancent vers la lisière du campement, son regard se promène sur les autres compagnons affairés chacun à leur tâche. Cela fait plusieurs fois qu'il fait et défait le point de chute du bataillon, mais l'efficacité de l'organisation l'émerveille à chaque piquet planté ou arraché. Il ralentit sa cadence un instant quand le tandem passe devant les cages à oiseaux. Les rapaces semblent dormir, protégés des remous extérieurs par leurs chaperons de cuir. Ses compagnons ailés inspirent d'autres mots à Drathir.

« Cela dépend ce que tu entends par 'en solitaire'., fait-il, sibyllin. Parfois, les oiseaux lui inspirent moins de solitude que ses pairs. Mais il est vrai qu'avec cette brume, explorer la forêt en profondeur pour chasser le gros gibier me semble ardu. »

Leurs bottes quittent les planches de bois pour s'enfoncer dans la bouillasse. Le jeune homme grimace et grogne en poussant davantage sur sa prise pour désembourber la roue avant in extremis.

« Cela commence bien, on dirait... Avançons le mieux que nous pouvons. », soupire-t-il.

Nul son ne s'extrait de sa gorge alors qu'ils se rapprochent du terrain repéré pour y faire paître les bêtes. À force, Drathir doit s'être accoutumée aux longs silences de son camarade, remplacés par les concertos de la sylve. D'aucuns pourraient trouver les bois étouffants, la brume fraîche collant les vêtements à la peau. De temps à autre, le chasseur jette des œillades prudentes aux alentours, accompagnant la cadence brinquebalante de sa charrette. Ici, il n'y a que nature, avec nulle autre force que la sienne. Toujours plus rassurant et familier que les ruines convoitées par Villevieille.

« Notre chemin s'éclaircit, semble-t-il. »

Renaud s'arrête et plante son fardeau dans la terre. Il interroge Drathir du regard, et ajoute, grand sourire à l'appui :

« Prête ? »
Drathir la siffleuse  
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Drathir (elle)
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Cela faisait un moment désormais que Fol ne prenait plus ombrage de ses manières (exception faite de ses pires élans de vulgarité) et un sourire viendra naturellement ourler ses lèvres en entendant le concerné la saluer, comme si elle venait d’en faire de même, ce qui était un peu vrai. Son simple intérêt pour quelqu’un était synonyme de salutations finalement. Attendant en tous les cas qu’il la rejoigne, la relative bonne humeur de son compagnon ne l’empêchera pas de lui demander franchement comment aura été sa nuit, afin de se faire une idée plus précise de ce à quoi elle pouvait s’attendre le temps passé en sa compagnie, d’autant plus qu’elle imaginait qu’il avait dû aussi mal dormir qu’elle. Cela leur passerait sûrement, à moins qu’un tas d’horreurs ne leur tombe sur le coin du museau, mais pour le moment elle imaginait leurs appréhensions prendre le pas sur le reste. Le fauconnier confirmera ses suppositions, encore qu’il le fera d’une façon qui lui ressemblait, certes, mais qui le faisait un peu trop passer pour l’idiot peureux du village. « Arrête, tu sais qu’on a raison et que c’est les autres guignols qui ont tort. » Lui rappellera-t-elle, rassurante à sa façon. Elle n’oserait jamais considérer son camarade comme un pleutre à cause de sa hantise vis-à-vis des runes, loin de là tant elle estimait qu’ils avaient plus que raison de s’en méfier, surtout vu comment la majorité des mercenaires n’étaient pas de cet avis. Ils avaient à se faire méfiants et suspicieux pour cent, au moins, et elle appréciait bien plus la lucidité de son partenaire que le côté froussard que cela pourrait révéler de lui aux yeux des moins avertis. Fol semblait toutefois plus pressé d’arpenter la forêt en elle-même et ce commentaire, couplé à la présence des rapaces qu’ils finiront par croiser en route, la poussera à rappeler à son interlocuteur comme la chasse en solitaire était plus que déconseillée dans l’immédiat. Trop de dangers corrompus devaient encore rôder dans les parages et un homme seul peinerait probablement à y faire face. Disons qu’il valait mieux limiter les risques, encore que Fol prendra un plaisir à jouer sur les mots, de quoi arracher un sourire amusé à la blonde mais également un roulement d’yeux faussement désespéré. Plus sérieusement, le chasseur fera remarquer comme la brume risquait également de poser problème et elle le croyait volontiers, n’ayant pas l’audace de s’estimer meilleure pour traquer des proies quelconques que lui. Leurs priorités étaient d’ailleurs différentes dans leur façon de penser, tant elle pensait instinctivement à des dangers en lien avec les ruines des environs là où lui-même pensait à la forêt dans sa globalité et les obstacles qu’elle pouvait offrir de façon plus ordinaire. Au moins se complétaient-ils bien, songera-t-elle distraitement avant d’aider son camarade en tirant sur l’autre extrémité de la charrette afin de lui éviter de s’embourber.

Le soupir de son compagnon lui arrachera en retour un léger sourire, sans qu’elle ne sache pourquoi elle n’avait pas simplement partagé sa mauvaise humeur du moment. Encore que, il y avait peut-être un début d’explication à tout ça et elle le fera comprendre au travers d’une anecdote. « Lors du premier contrat que j’ai réalisé au sein de la Compagnie, il a plu sans discontinuer pendant une semaine, alors qu’on cherchait justement à monter le camp. Autant te dire que j’ai songé plus d’une fois à l’époque à déjà fuir mes engagements. Ricanera-t-elle, avouant sans scrupules avoir hésité à quitter le groupe qu’elle venait de rejoindre juste pour les emmerdes, pourtant futiles, qu’elle aura eu à se coltiner dès le début. Encore un peu volage moralement à l’époque, peu certaine de ce qu’elle voulait faire du reste de sa vie malgré ses réflexions et tentatives à ce sujet, ce n’est définitivement pas le sens du devoir qui l’aura empêché de quitter les lieux sur le moment mais bien la menace de représailles à son égard étant donné qu’elle venait tout juste d’entamer une dette à rembourser. On ne l’aurait certainement pas laissé repartir sans la payer pleinement et vu qu’aujourd’hui encore ce n’était pas chose faite, il était évident qu’elle n’avait eu d’autre choix que d’encaisser le mauvais temps. Puis de se faire, progressivement, à cette vie. La blonde ne fera nulle remarque de plus en tout cas, ne s’offusquant pas non plus des silences de son camarade jusqu’à ce qu’ils atteignent le pâturage et que le dur labeur menace de commencer. Prête ? Demande-t-il et l’éclaireuse ne pourra que soupirer tout en se retroussant les manches. Pas le choix. Se plaindra-t-elle d’avance avant de s’emparer d’une hache. Les deux comparses eurent tout loisir de délimiter ensemble franchement ce qui servirait de pâturages pour les bêtes (à force de pointer du doigt les quatre coins de leur enclos de fortune imaginaire) avant de se décider à couper les arbres, encore trop nombreux, qui seraient pris à l’intérieur dudit espace. Chacun coupait une extrémité du tronc, jusqu’à ce que ce dernier ne se fasse trop vacillant et qu’un seul ne l’achève, non sans une grande prudence quant au sens de la chute de ces mastodontes feuillus. De là, ils purent découper le tronc en plusieurs tronçons avant de chercher à ramener les bûches ainsi formées au creux de leur charrette de fortune (et Drathir s’occupait volontiers de cette tâche, appréciant d’alterner entre de l’abattage pur et dur et d’autres mouvements qui lui permettaient de ne pas trop se lasser). Rapidement en sueur, la blonde prendra une brève pause après un bon moment de travail acharné, déposant les paumes rougies de ses mains sur le tronc au sol afin de s’étirer tant le dos que la nuque dans un grognement aussi paresseux que satisfait. Bien qu’elle n’avait pas encore réellement faim, le dur labeur lui fera déjà penser à son futur repas et ce sera en pure taquinerie qu’elle adressera quelques mots à Fol-Oisel : J’espère que tu as demandé à Aliénor de nous apporter de l’eau voire même un bon repas en récompense pour notre travail. Elle le ferait avec grand plaisir, non ? Récupérant de nouvelles bûches à déplacer, Drathir s’arrêtera dans le dos de son comparse avant de lui souffler relativement proche de l’oreille. Mon ombrageux volatile… C’est comme ça qu’elle t’a appelé, non ? » Le souffle aura été chaud de prime abord, aussi sensuel que les avances de la jeune femme à l’égard du nobliau avant de se muer en doux ricanement alors qu’elle s’éloignait se débarrasser de son fardeau.
Fol-Oisel  
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La lassitude de sa comparse lui arrache un léger sourire. Il s’empare lui aussi du manche de sa hache, puis suit l’éclaireuse, faisant confiance à ses dires. Leurs efforts finissent bien vite par le tremper d’écume, brûler ses poumons et tirailler ses muscles, brûlés par les coups de lame. Les vêtements mouchetés de sueur et de sciure, Fol-Oisel essuie son front d’une main, pas peu fier du résultat cependant. Il y a deux ans, l’aristocrate, forgé par le tir à l’arc et l’épée davantage que par les tâches plus triviales, n’aurait jamais pu couper un tronc en harmonie avec sa camarade. Un grand flandrin aux mains à peine abîmées par la chasse de loisir et les combats de cour, incapable d’érafler une écorce. Drathir fait partie de ceux qui l’ont formé ; depuis, il tire flatterie de ses paumes aguerries.

En regardant sa camarade, ce qu’elle lui a dévoilé de sa versatilité aux prémices de sa carrière lui revient. Elle n’aurait pu aller bien loin, encore enchaînée par sa dette. Au contraire, lui est dépourvu d’obligations depuis ses premiers pas, son pater l’ayant refourgué avec les cinq-cents écus et plus encore. Rien de plus qu’un pot de vin. Il se souvient des regards envieux sur ses vêtements de voyage, sur le contenu de son chariot, sur le caparaçon de son destrier. Ils ne se sont jamais douté que leur nouveau partenaire fasse partie des offrandes.

Calant son outil contre un chêne pour s’étirer, l’apprenti boquillon s’interrompt dès que le nom d’Aliénor fuse entre les lèvres de sa partenaire. Ses bras retombent et dans un soupir, il roule des yeux dans sa direction. L’ersatz de minauderie de Drathir lui fait fermer les paupières, visage crispé dans un sourire tordu. Il se plaque les deux paumes sur le faciès, grognement plaintif à l’appui.  

« Le Ciel me garde… Tu ne vas pas t’y mettre aussi… »

Quiconque fréquente la Compagnie sait que la troubadour aspirante lancière courtise le fauconnier sans relâche. Lequel ne sait plus que faire de ses avances, n’osant guère lui sommer de rebrousser chemin. Ou même, avoir la sincérité de lui avouer qu’il ne pourrait jamais lui donner ce qu’elle souhaite. Il jette une œillade assassine dans le dos de la traîtresse alors qu’elle s’éloigne de lui en le raillant. Puis se baisse pour empiler des bûches et les porter jusqu’à la charrette.

« Persifleuse que tu es… Puisque tu en parles, non, je ne lui aurais jamais confié une corvée aussi ingrate., ironise-t-il, avant de riposter. En revanche, peut-être que Sir Desbourg aurait pu nous épauler d’une façon ou d’une autre ? Cela l’aurait changé de ses formalités, et il te voit si souvent… »

Un petit rire secoue ses épaules, tandis qu’il lui adresse un regard empli de sous-entendus et dépose son tas de bûches dans le caisson de bois. Avec un autre, Renaud ne se serait jamais hasardé à la taquinerie. Mais l’amitié de la Siffleuse semble s’entretenir à coups de joutes verbales, et ses échanges infructueux avec l’Intendant lui offrent une trop belle occasion pour contre-attaquer. En plus d’éluder ses propres états d’âme… Marchant à reculons vers leur tas de bois pour garder sa comparse en vue, le fauconnier la toise avec curiosité :

« À moins que je ne me trompe, et que ton cœur batte pour quelqu’un de plus… accessible. », questionne-t-il en s’emparant d’une autre brassée.

L’idée d’une Drathir enamourée le fait sourire à l’intérieur. Mais depuis qu’il marche aux côtés de la Compagnie, peu de choses lui semblent improbables.
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Le désespoir de son compagnon ne lui arrachera que sourire et fin gloussement, la blonde n’ayant guère tendance à offrir du répit à ses amis et encore moins à ses ennemis. Emmenant son lot de buchettes jusqu’à la charrette, inconsciente du regard assassin coulé dans son dos (qui ne l’aurait certainement pas fait se sentir coupable de provoquer de la sorte son camarade), elle finira bien vite par se tourner vers le dompteur de rapaces lorsque ce dernier tentera de lui rendre la monnaie de sa pièce en évoquant les services que Sir Desbourg aurait pu vouloir leur rendre, ce qui ne l’aurait qu’à moitié changé de ses habitudes vu qu’il côtoyait l’éclaireuse si souvent. Evidemment, le brun faisait allusion à toutes ces fois où elle aura plus ou moins ouvertement minaudé auprès de l’intendant, ce qui n’était un secret pour personne. Le fait que ses tentatives se soldent toutes par un échec n’avait rien d’un secret non plus, encore que certains se demandaient parfois tant pourquoi elle s’obstinait malgré tout que les raisons qui poussaient l’homme à ne jamais réellement la rembarrer. A croire qu’il l’aimait bien, encore qu’il aimait finalement l’ensemble des mercenaires à sa façon, comme un papa poule qu’elle préférait largement séduire à sa façon plutôt que de le laisser la traiter d’une façon paternelle justement. Néanmoins, malgré les taquineries de Fol (qui ne lui arrachèrent qu’un sourire en coin tant elle appréciait de voir qu’il ne se contentait pas d’encaisser ses propres plaisanteries sans répliquer quoi que ce soit), c’est sur un autre aspect de ses propos que Drathir se décidera à rebondir. « Une tâche ingrate que de te servir eau et nourriture ? Est-ce vraiment le jeune homme qui attendait qu’on lui apporte sa soupe à son arrivée dans la Compagnie qui ose tenir de tels propos ? » Rappellera-t-elle dans un haussement de sourcils, frémissement amusé au bord des lèvres. Tout se savait par ici et elle-même ayant finalement accueilli assez tôt le dresseur de rapaces, elle avait eu l’occasion de se confronter à ses manières policées et ses habitudes de noble (tout du moins le supposait-elle, sans jamais avoir cherché à obtenir de réelles confirmation). L’homme avait donc dû être habitué à être servi et sûrement qu’il n’avait pas trouvé ça si déplacé à l’époque.

Suivant des yeux son compagnon qui s’éloignait tout en la gardant en vue, elle-même profitant de ces joutes pour reprendre un peu son souffle et éponger une fois de plus son front perlé de sueur à l’aide d’un revers de l’avant-bras, ce sera de bonne grâce que l’éclaireuse éclatera de rire face à la nouvelle supposition de son vis-à-vis. Vrai que l’intendant n’était pas le plus accessible, sentimentalement parlant, mais l’idée qu’on puisse l’imaginer vouloir s’encombrer d’une quelconque relation du genre l’amusait considérablement. « Mon cœur bat avant tout pour moi, tu devrais le savoir. Gloussera-t-elle, ce qui n’en était pas moins vrai. Si Drathir n’était pas dotée de ce narcissisme qui poussait les gens à s’admirer dans la moindre flaque d’eau (encore qu'elle ne doutait pas de son charme), elle n’en était pas moins suffisamment égoïste pour faire de sa vie et de sa personne une priorité. Encore que Violette aurait sûrement été capable de lui susurrer, taquine, qu’elle aimait beaucoup plus autrui qu’elle ne tentait de le faire croire, ce qui l’aurait immanquablement fait grogner. A dire vrai, la possibilité qu’elle tombe amoureuse de quelqu’un était techniquement moins improbable depuis qu’elle avait rejoint la compagnie. Après tout, elle aura passé sa vie sur les routes, à voguer de ruines en ruines puis de cités en cités pour faire part de ses trouvailles et il était impossible de trouver l’occasion de se lier à qui que ce soit dans de telles conditions. Elle avait eu quelques relations purement charnelles dans certains hameaux et cela avait pu se faire récurrent lorsqu’elle demeurait un moment dans la région mais cela n’aurait jamais pu aller plus loin. Alors qu’ici ? Ils étaient tous en mouvement au fond et impossible d’être séparé de l’être aimé autrement que par la mort, ce qui restait un problème commun à tous peu importe la situation, aussi n’était-il pas si sot d’imaginer quelqu’un finir par s’amouracher d’un autre. Brièvement pensive, le temps de quelques secondes à peine, la blonde fera mine de s’ébrouer en secouant la tête afin de revenir à la réalité et de conclure dans un sourire plus malicieux. Ce n’est pas le cœur des hommes qui m’intéresse. Conclura-t-elle sans honte ou gêne aucune tout en revenant à hauteur de son interlocuteur pour qu’ils puissent poursuivre leur travail, sans qu’il ne soit utile de faire un dessin pour comprendre de quoi elle pouvait bien parler. Puisque le sujet avait été abordé toutefois… Tu l’as déjà été toi ? Amoureux. » Demandera-t-elle dans un sourire qui, s’il était toujours en coin, se voyait nuancé par une pointe de douceur qui témoignait du fait que la question était sincère et non réellement un piège pour mieux pouvoir le chambrer par la suite. La possibilité demeurait, bien sûr, en fonction de ce qu’il daignerait lui raconter ou non, mais il ne s’agissait définitivement pas de ses intentions premières alors qu’elle se remettait au travail. D’ici peu toutefois, ils pourraient s’occuper de consolider les cages des rapaces et de leur improviser une voilière digne de ce nom.
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Khendra (elle)
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Fluctuante. (0/3)
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Dev Patel (Khendra) (gif par hollywoods)
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Drathir a le rire aussi solide que ses épaules. Celui de Renaud l'accompagne, plus discret, plus nerveux. Mon cœur ne bat que pour moi. Il s'étonnerait presque de sa démonstration d'égoïsme, elle si encline à l'accueillir à son arrivée, malgré ses excentricités. Il se souvient du fils de noble fat et présomptueux qu'il a été. Carapace dorée ébréchée par la boue et le cruor accumulés sous ses semelles, la corruption étendant ses racines noires dans sa chair, et la proximité des mercenaires de tous horizons. Il a cru que cette dernière pourrait fissurer l'écorce rugueuse de la Siffleuse. Après tout, le bataillon a vu naître et s'éteindre des familles entières. Pour autant, il la voit mal des bambins accrochés à ses chevilles, au bras d'un gentilhomme. La voit poursuivre toute sa vie le danger qui les guette.

Mon cœur ne bat que pour moi, dit-elle. Il aurait aimé saisir ne serait-ce qu'une parcelle de sa bravacherie. Les femmes de son sang et de son rang ne s'y seraient jamais risqué, et lui non plus. Désirs tus par le devoir, par l'étiquette, ou par une crainte aux sources trop bien enfouies. Son tas de bois entre les bras, la peau piquetée par la sciure, Fol-Oisel poursuit sa route sur le chemin tracé par ses propres pas. Il sent ses muscles se raidir sous le poids et sous la lassitude. Lève un sourcil interrogateur, quand sa comparse insiste sur son désintérêt pour le cœur des hommes. Pencherait-il alors pour celui des femmes ? L'hypothèse le fait sourire faiblement sous sa barbe, sans qu'il n'en tire conclusion ni ne lui réponde quoi que ce soit dans ce sens.

Le chasseur dépose son fardeau dans la charrette, étire ses membres éprouvés, puis se frotte les mains. Gémit soudain en sentant une écharde s'enfoncer dans sa chair. Mordant dans sa dextre pour espérer en extraire l'intruse, il manque de s'étouffer quand la conversation prend un tournant plus personnel. Il retire sa main blessée de sa bouche, l'essuie sur le rebord de sa chemise, le regard voilé. Amoureux. Il s'humecte les lèvres, comme pour enlever le goût doux-amer que les trois syllabes laissent dans sa bouche. Amoureux.

« Oui…, fait-il, la voix comme enveloppée dans la brume ambiante. Plusieurs fois. À croire que mon cœur est à l'opposé du tien. », sourit-il.

Léandre n'a pas été le premier à le séduire, non. Il n'a pas été le premier adonis qui l'a laissé plonger ses mains dans ses cheveux, poser sa joue contre son torse, planter ses ongles dans la soie de sa peau. Il n'a pas été le premier courtisé au bord du lac de Basserale, à l'ombre des arbres secs, ou dans une chambre payée sous un faux nom. Pas le premier qu'il a aimé à s'en empoigner le myocarde. Pendant qu'Aloys Belfoy conquerrait le pouvoir et les terres, son premier-né s'emparait du cœur des hommes que Drathir abhorre tant. Léandre n'a pas été le premier à le séduire, non. Mais il a été le premier par lequel Renaud a été trahi. Cela fait aussi mal que la pointe qui a gravé ses runes dans sa chair.

Le fauconnier soupire, déglutit, puis scrute le caisson rempli de bûches. Il hoche la tête, et tente un changement de sujet.

« Je crains que notre charrette ne s'effondre si nous ajoutons quoi que ce soit. Que penses-tu d'un premier aller-retour, Siffleuse sans cœur ? »

L'écharde plantée dans sa paume se rappelle à lui et il pince les lèvres, étouffant sa souffrance.

« Hmpf… Je suis moins endurci que je ne l'aurais cru. », observe-t-il, regard rivé sur les perles de sang gouttant sur sa peau souillée.
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